Ensemble, tissons la fibre du don ! (EMSC 2023)

Après trois années de contexte économique incertain et d’habitudes de consommation en mouvance, les organismes qui récupèrent des vêtements se mobilisent une nouvelle fois autour L’Estrie met ses culottes (EMSC) pour rappeler l’importance du don et de ses impacts positifs pour les communautés. Tisser la fibre du don dans sa communauté, c’est aussi simple que de faire don de ses vêtements !

Pour cette 27^e campagne printanière, les Estriens et Estriennes ont pu déposer leurs dons dans près de 20 points de collectes situés dans huit des neuf municipalités régionales de comté (MRC) de l’Estrie. Initiée par Récupex, l’EMSC se fait en collaboration avec l’ensemble des organisations partenaires sur le territoire, l’entreprise Renaissance et le Pôle d’entrepreneuriat collectif de l’Estrie.

À certains endroits, les donateurs ont eu la possibilité de recevoir un arbre en échange de leur don. À Sherbrooke, la journée de collecte s’est déroulée le samedi 6 mai et pour la première fois, les donateurs ont eu accès à un nouveau point de dépôt !

EMSC, collecte de Récupex à l’école Montcalm

EMSC, collecte du Comptoir familial au Carrefour Dunant

En effet, en plus du traditionnel emplacement (stationnement de l’école Mitchell-Montcalm), le Comptoir familial de Sherbrooke s’est joint à la campagne, en accueillant les donateurs à leur installation du Carrefour Dunant. Les activités de collecte des partenaires en Estrie ont débutées quant à elles dès le lundi 1^er mai jusqu’au 27 mai. Pour une première fois, deux écocentres de la MRC de la Haute-Yamaska, ceux de Granby et de Waterloo ont participé à L’EMSC !

Bilan de l’évènement

Encore une fois, la population s’est mobilisée autour de cet évènement !

31 560 livres de vêtements ont été recueillis durant la campagne, l’équivalent de 14, 3 tonnes.

En règle générale, la plupart des partenaires ont reçu une quantité égale ou supérieure de dons à celle de l’an dernier. Toutefois, les gains de cette campagne ne se mesurent pas uniquement en termes quantitatifs, mais s’expriment également dans notre capacité à rappeler à la population la mission de l’EMSC. Cette campagne de communication vise à encourager les donateurs à se diriger vers les organismes locaux qui récupèrent les textiles.

Tisser la fibre du don dans sa communauté

Partout en Estrie, différents organismes locaux qui récupèrent des vêtements – comptoirs familiaux, ressourceries, centres d’action bénévole, municipalités, organismes communautaires et autres – sont aux premières lignes de la gestion des vêtements de seconde main.

Pour Danny Roy, directeur général de Récupex, « La fibre du don, ça part du geste citoyen de donner ses vêtements. Ce sont ensuite les organismes qui les recueillent, les transportent, en font le tri et les revendent. Ce sont des sommes amassées et réinvesties directement pour répondre à des besoins dans les communautés locales.

Ce sont des tonnes de matière détournées des sites d’enfouissement. C’est cette structure de solidarité et d’inclusion qui permet de traiter efficacement la matière en générant des impacts importants aux niveaux local, régional et au-delà dans un esprit de mission sociale et environnementale. »

En ce sens, plusieurs organisations participantes ont des missions encore plus larges que la récupération de vêtements et les friperies. Par exemple, chez Récupex, les dons de vêtements de la communauté permettent d’offrir des parcours d’insertion socioprofessionnelle à une soixantaine de personnes annuellement. Pour le Centre d’action bénévole de Coaticook et le Comptoir familial de Compton, les revenus générés par leur friperie permettent de financer des services essentiels à la population, comme des dépannages alimentaires ou pour donner un coup de pouce à des projets éducatifs de l’école du village. Au Comptoir familial de Sherbrooke, ce sont plusieurs milliers de dollars annuellement qui sont remis à des organismes communautaires du milieu.

Du point de vue du citoyen, soutenir sa communauté peut donc simplement passer par le don des vêtements qui ne sont plus portés. La somme des collectes locales a un impact régional significatif.

« En Estrie, la collaboration entre les organismes constitue une force de frappe qui permet de générer encore plus de retombées environnementales et sociales, et ce, aux niveaux local et régional », souligne Cynthia Collette, directrice générale du Pôle d’entrepreneuriat collectif de l’Estrie. Le Pôle contribue à L’Estrie met ses culottes notamment en soutenant les collaborations au sein de l’écosystème estrien dans le domaine de la récupération de textile, ainsi qu’en valorisant l’initiative et les organisations participantes.